Ma tête le sait que ça va bien aller. Mais mon petit cœur de mère ne peut s’empêcher d’être un brin tristounet. Dans quelques semaines, un nouveau membre s’ajoutera à notre petite famille. Un bébé tout neuf. Ça me remplit de bonheur rien que d’y penser. Mais c’est bien vite rattrapé par un sentiment de nostalgie.
Nos doux moments collés collés, juste toi et moi, me manquent déjà. Ces petits regards complices que nous échangeons parfois, les guerres de chatouilles, les attaques de bisous, les colleux interminables. Avec l’arrivée de « bébé garçon », ils se feront forcément plus rares. Et ça me fait un peu mal en dedans. C’est plus fort que moi.
Parce qu’il te faudra apprendre à me partager avec un nouveau venu. Ça ne sera pas tous les jours facile, mais j’ai confiance que tu y arriveras. Probablement mieux que moi. Tu as cette capacité d’adaptation qui ne cesse de m’impressionner.
Il y a quand même beaucoup de merveilleux à t’observer devenir un grand frère, déjà; ta curiosité pour mon bedon qui devient, chaque jour, de plus en plus gros, tenir ta main sur mon ventre parce que tu veux sentir bébé bouger, lui faire des bisous. J’ai la certitude que tu seras pour « bébé garçon » un modèle aimant et généreux, que tu prendras plaisir à lui montrer les petites choses de la vie et lui faire des attaques de chatouilles, comme maman et papa l’ont fait avec toi. Te voir grandir, apprendre et évoluer fait déborder mon cœur de fierté.
Malgré tout, je serai toujours un brin nostalgique de nos petits moments, juste toi et moi. Chose que ton petit frère ne connaîtra que trop peu, comparé à toi. Conserve précieusement ces instants de bonheur dans ton cœur, et sache que, même s’ils sont moins nombreux, mon cœur, lui, t’aime toujours plus chaque jour.
Toi, mon premier bébé.
Photo de couverture : Sara-Maude Ravenelle